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18 Mar 2021


 Dédicacer avec un masque, derrière un guichet en plexiglass et dehors !

Les conditions pour la reprise des rencontres autour de mes livres en 2021

Après une trop longue interruption mais en espérant que tôt ou tard

la vraie vie reprendra.

au salon de la jeunesse de Valence, quartier le Plan en mars 21

au premier plan sur la table :

Un livre réédité chez Thierry Magnier, un court roman comme un petit policier

pour les plus jeunes à partir du CP... que j'ai lu de nombreuses fois à haute voix devant les classes

et que j'aime toujours autant.

Des couleurs dans la nuit, collection Petitepoche

petitepoche.fr


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au salon de la jeunesse de Valence, quartier le Plan en mars 21

14 Nov 2020

La vallée aux merveilles

 Janvier 2020, 

mon roman La vallée aux merveilles sort en librairie après une avant première pendant le SLPJ de 

Montreuil, début décembre 2019.

critique

https://www.telerama.fr/enfants/roman-pour-ados-la-vallee-aux-merveilles-ou-le-touchant-apprentissage-de-la-solidarite,n6593816.php

podcast :

https://www.franceinter.fr/emissions/la-bibliotheque-des-ados/la-bibliotheque-des-ados-03-fevrier-2020






Sa mère l’a décidé : il faut que Jeanne s’éloigne de Lyon pendant les deux semaines de vacances de la Toussaint. L’adolescente n’arrive pas à surmonter sa rupture douloureuse avec son premier petit ami. Direction, Saorge, un village perché près de la frontière italienne, où va l’accueillir sa tante Miette. Dès le premier soir, Miette est mystérieuse: elle abandonne Jeanne après avoir reçu un coup de fil. Cet étrange manège se répète le lendemain. Puis arrive un jeune Africain, Mamadou, qui semble bien connaître la maison... Miette va vite révéler ce qui occupe ses journées: Saorge est un lieu d’accueil pour les nombreux migrants qui tentent de quitter l’Italie pour entrer en France et, comme de nombreux habitants de la vallée de la Roya, elle est une aidante, en véhiculant, nourrissant, accueillant des réfugiés.

D’abord stupéfaite, autocentrée sur ses propres soucis d’adolescente meurtrie, Jeanne va progressivement s’ouvrir en faisant la connaissance de réfugiés, des jeunes de son âge, ainsi que des militants.


en librairie le 8 janvier

À partir de 13 ans
14 x 20,5 - 192 pages - 12
ISBN : 978-2-8126-1911-3

Illustration :
La Vallée aux merveilles © Edmond Baudouin, Rouergue 2020.

Sylvie Deshors est auteure depuis 2003,
d’une vingtaine de romans. 
Anges de Berlin(2007), son premier roman policier publié
dans la collection doado noir aux éditions
du Rouergue, a reçu le prix du Polar jeunesse au Festival de Cognac.

Depuis, elle a publié de nombreux romans pour les adolescents, dont Fugueuses en 2013 et
Mes nuits à la caravane en 2018 qui constituent, avec La Vallée aux merveilles, un triptyque humaniste et engagé.

Sylvie Deshors

Edmond Baudouin est né à Nice en 1943.

Auteur d’une cinquantaine de bande-dessinées, cet enfant de la Méditerranée a mis en dessin le drame de la crise migratoire actuelle dans plusieurs de ses œuvres, notamment dans les bandes-dessinées Méditerranée
et Humain, la Roya est un fleuve (L’Association), qui
se déroule dans la même région que le roman de
Sylvie Deshors.

Edmond Baudouin a réalisé l’illustration de couverture de La Vallée aux merveilles, lors d’une rencontre avec Sylvie Deshors dans la vallée de la Roya.

www.lerouergue.com

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Ce roman a peu vécu pour l'instant, beaucoup moins que prévu, car dans l'époque particulière que nous traversons, animations et rencontres autour du livre ont été supprimées et continuent de l'être.

Cependant, grâce aux sélections des prix littéraires organisés par des associations, des bibliothèques ou d'autres lecteurs inventifs et passions, il ne restera pas dans les cartons et ne sera pas seulement utilisé 
pour fabriquer des piles acrobatiques !

Mais trouvera lectrices et lecteurs,

sélection prix ados 2020/2021
Eclat de lire Manosque et Forcalquier
Bibliothèque de Rillieux la Pape
prix littéraire MFR en Mayenne
prix ado Occitanie




Que vive ce livre
et tous les livres !



13 Dec 2018

Retour !

Après plusieurs semaines, mois, en déplacement pour des rencontres et des salons, je m'arrête de bouger !
Et je vois avec plaisir s'annoncer une période d'écriture, pas trop découpée...

J'ai vécu de beaux moments de rencontres à Brive entre autre ou Vienne, la semaine précédent le salon du polar Sang d'Encre
et puis ces derniers jours, pour clore les animations de 2018, j'étais à Mornant et Soucieu en Jarrest.
Tandis que les débats avec les troisièmes de Soucieu en Jarrest me confortaient dans l'idée que les adolescents s'intéressent au monde,  et à ce qui se joue actuellement dans notre société...
(Faites passer le message aux médias et autres adultes qui en doutent)
Les sixièmes de Mornant avaient illustré deux de mes petits romans, "Des couleurs dans la nuit" et "La soupe aux amandes", sous forme de maquettes ! (sur une idée de la documentaliste) Je vous laisse découvrir :
(Je me rappelle de cet accueil inoubliable dans ce lycée, où les jeunes m'avaient accueillie en musique, rock, sur les escaliers puis avaient dansé.... après la lecture des 3 romans d'Agathe)

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03 Oct 2018

Des nouvelles des romans



Comment j'ai retrouvé dans une sélection
Anges de Berlin, mon premier roman policier, toujours édité et lu.
lien :https://www.alterreado.fr/saison-1/



Le prix littéraire alTerre ado a fêté ses 10 ans 2018. A cette occasion, un site web dédié à la manifestation a été réalisé.


Il offre une rétrospective du prix depuis ses débuts en 2008 : photos et vidéos des forums, présentations des 60 romans, focus sur le prix au-delà des frontières…


02 Oct 2018




MES NUITS À LA CARAVANE

COUP DE COEUR DE LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANT.

BNF. CENTRE NATIONAL DE LA LITTÉRATURE POUR LA JEUNESSE.



Suivre ce lien :  http://cnlj.bnf.fr/node/80506


26 Feb 2018

Parution le 1er mars 2018 !

Mes nuits à la caravane collection DoAdo éditions du Rouergue



Le bonheur de recevoir un carton rempli de mon dernier livre :


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On peut bien la traiter de sauvageonne depuis l'école primaire, Lucile aime les rencontres, la musique et sa bande,  Ben, Léna et Djoul qui vient de Mayotte. Le jour où après une dispute de plus avec son père, elle décide d'aller s'installer dans la caravane, au fond du pré, ses amis l'aident à l'aménager.
Bientôt, c'est tous les jeunes de ce coin perdu du haut Limousin qui vont s'y retrouver pour tuer le temps.
fullsizeoutput_10a4.jpegMais la petite caravane est imprégnée de souvenirs et peut-être de secrets....

Voici les premières pages du roman :

de l’autre côté du pré


Un pied dans la boue, l’autre carrément dans l’eau, je râle à voix haute. Si mon père ne me prenait pas pour sa bonniche, je n’en serais pas là !
Je m’entends encore hurler ce matin devant l’évier :
– Ce n’est pas parce que je suis ta lle que je dois m’occuper du ménage, des courses et de la bouffe dans cette maison qui ne ressemble plus à rien !
Il était si surpris, mon père, qu’il n’a rien trouvé à redire. J’explosais pour la première fois. En même temps que je criais, je nous voyais : face à face comme un vieux couple qui se hait.
La pire des images, alors je me suis cassée.
J’ai sauté sur mon vélo, pour pédaler comme une forcenée à l’opposé de chez nous. J’ai traversé la natio- nale, pris la direction du Dorat, et, au vieux pont gothique, j’ai abandonné mon VTC.
Sur un coup de tête, j’ai décidé de suivre la rivière. Pendant un bon moment, j’ai couru et grimpé sur les berges et puis j’ai ralenti.son 

Là, maintenant, la vase aspire goulûment mes bottes en caoutchouc. Je m’accroche aux branches basses et aux tiges d’osier pour m’extirper de la rivière. Des oiseaux se moquent et piaillent au-dessus de ma tête. D’une main, je cueille un iris sauvage, que je coince entre mes dents. Piégée au milieu de nulle part, brus- quement je m’apaise. La rage qui m’a poussée à suivre le cours de la rivière comme une forcenée s’est évaporée.
Emportée, la colère, au gré des tourbillons boueux et des coups de vent ! Tandis que mes pieds conti- nuent de s’enfoncer dans la boue, je ris du comique de la situation. Puis je m’accroupis telle une grenouille géante et, d’un élan, m’arrache à la fange, aux corvées ménagères, à la dépression de mon père, pour atter- rir à nouveau sur la terre ferme, ou presque. En équi- libre sur un pied, l’autre en chaussette, je récupère en me contorsionnant ma botte, restée en arrière. Quelques pas encore et je quitte le cours ombragé de la Gartempe, l’af uent le plus sauvage du Vincou, la rivière qui traverse Bellac. Devant moi, le pré très vert remonte en pente douce. Le soleil joue à cache- cache avec une bande de nuages gris, la lumière otte, légère. J’ai longé la rivière à contre-courant, ça, c’est sûr. Mais où suis-je exactement ? Je n’en ai aucune idée.
J’écoute le faux silence de la nature pépiant d’oiseaux et bourdonnant d’insectes. C’est le printemps. Je réalise soudain que mes écouteurs sont restés sur la table de la cuisine. Au milieu du fouillis qui m'a exaspérée lorsque j’y ai découvert mon père avachi, avec, à côté de sa joue, un verre renversé, le vin gout- tant au bout d’une longue traînée rouge, jusqu’au sol. J’avais changé la nappe le matin même pour donner un coup de fraîcheur et de gaieté à la cuisine. Deux ans que mon père n’a plus de travail. Oui, il a tout perdu, et moi, alors ?!
Il oublie que j’existe. Qu’il a une fille !
Je m’occupe de tout sans qu’il fasse mine de s’en apercevoir. Je remplis le frigidaire, prépare à manger, nettoie... pas comme une maniaque, mais pour réussir à exister encore un peu dans cette maison où lui ne respecte plus rien.
Si bien que je n’ai qu’une envie : grimper, courir, marcher, n’importe où, pour m’épuiser.
Je veux oublier chaque récent souvenir, chaque instant de mauvaise foi, chaque déception.
Devant moi, des chênes centenaires tracent une allée oubliée. Le sentier de randonnée que j’ai rejoint est désert. Acacias, merisiers, lilas éclos, et, en fond sonore, la rivière qui m’attire par son bruit de cascade. Je coupe à travers bois.
Les troncs sont moussus, certains sont tombés, bois morts magnifiques recouverts de lierre que j’enjambe ou escalade suivant l’envergure de ces géants abattus. En n je distingue au travers des branchages la chute d’eau, remous blancs, gouttelettes bondissantes, et sur l’autre rive l’ancien moulin inaccessible. C’est beau. Je me laisse prendre par le son en boucle, à la foisqui
continu et fractionné, de l’eau qui court. Le soleil se disperse entre les arbres, attrape la brume. Je m’al- longe, c’est ma première pause depuis Bellac.
La musique de l’eau nit de drainer douleur et colère.
Une branche sèche se détache et me tire de mon abandon.
J’observe les alentours. Je suis seule. Des deux mains, je me mets à creuser sous les fougères et la mousse, m’aidant d’un bâton. L’odeur d’humus monte. D’un geste brusque, j’arrache le médaillon émaillé que je porte sous mon pull et le jette au fond du trou. Je le recouvre de terre meuble et jaune et saute à pieds joints dessus.
Ce pendentif moche, mon père me l’a donné par défaut, parce qu’il avait oublié mon anniversaire. Il a trouvé sa place. Bien mieux au fond du trou qu’autour de mon cou.
En n libérée, je rejoins le sentier, repars droit devant.
J’arrive à une trouée, le ciel strié de branches domine un vieux pont. Quatre arches de pierres. Je cours, déboule sur la chaussée étroite et grimpe sur l’autre rive pour quitter le lit de la Gartempe.
Dans une boucle de la route, je découvre une maison. Construite en paliers sur les rochers, elle épouse les courbes naturelles du terrain et domine la combe où coule la rivière. Isolée mais accueillante.vont
 
Par curiosité, j’avance sur le chemin aux gravillons blancs qui lui donne accès. Et puis je m’arrête, n’osant aller plus loin, les gens n’aiment pas que l’on s’intro- duise chez eux, dans leur propriété privée. Mais une fenêtre au rez-de-chaussée s’ouvre sur la façade. Le visage d’une femme âgée apparaît. Elle me questionne avec le sourire :

– Vous êtes perdue ?

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